Origine du mot Magie.
L’origine du mot « Magie » se rattache 4 la science des Mages. Ces derniers, dont le nom vient du mot babylonien Magoush, formaient une caste sacerdotale chez les Iraniens. Ils menaient une vie trés austére. Aprés’ avoir recu une instruction de longue durée, ils étaient répartis en plusieurs classes, dont trois avaient des fonctions bien spécialisées, celle qu’on appelle des sorciers et qui serait mieux nommée des « physiciens », qui avait un rdle actif celle des devins ou interprétes de songes, enfin celle des docteurs de la Loi. Ils ne connaissaient qu’un souverain étre, dont le Feu était le symbole. Cette religion s’est continuée dans le Magisme existant encore chez les
Guébres ou Parsis. Chez les Mages primitifs le culte développait ses cérémonies en plein air et il était interdit de faire des idoles ou images de la Divinité. Il en fut autrement chez les hérétiques, les‘ Mages de Cappddoce, qui ‘faisaient ‘des images représentant le Feu, les portaient en procession et leur offraient ‘des sacrifices dans des temples. ae L Le mot «Mage» a été conservé jusqu’aux temps modernes dans certaines sociétés d’occultistes’: le ‘mage ‘de la Rose Croix est celui qui a recu le supréme degré de l’initiation magique. Ce grade n’est accessible qu’A des personnes trés intelligentes et douées d’une mémoire prodigieuse, car l’enseignement est oral et il est interdit de l’écrire : on doit se contenter de symboles dont l’explication est: donnée plus ou moins compléte_suivant le degré initiatique. . . Le mot « Magie » eut un sens plus extensif chez les Grecs et les Romains et, plus tard, dans les langues occidentales on l’applique aux sciences occultes et 4 l’art de produire des choses impossibles aux hommes ordinaires, On a distingué diverses formes de la Magie: Magie naturelle et Magieine. On définit quelquefois encore aujourd’ hui le but de la haute Magie: connaitre et dominer les forces matérielles et spirituelles de la Nature. Cette définition a di étre donnée au temps ott on a commencé a faire des distinctions subtiles entre la matiére et l’esprit, au moment ott se dessinait cette opposition entre des tendances qui ont amené la création de deux Ecoles celle des matérialistes et celle des spiritualistes.
Les hommes primitifs ne paraissent pas avoir eu une conception aussi erronée de la Nature; ils ne tenaient compte que des « forces » ou formes d’énergie qui se manifestaient et, pour les profanes, ils personnifiaient ces « forces ». 2, . La plupart paraissent avoir eu une conception plus juste : existence d’un principe unique se manifestant sous deux formes principales et sous des formes secondaires multiples. C’est 1A qu’a di en revenir la-philosophie moderne d’abord avec le principe qu’il n’y a pas de force sans matiére et pas de matiére sans force, ensuite avec les idées plus claires du monisme, d’aprés lesquelles tout se raméne a un principe unique : la matiére n’est que de I’énergie condensée et l’énergie est souvent de la matiére désintégrée. Des multiples observations accumulées pendant des millénaires on a tiré
des conclusions pratiques pour prévoir ou provoquer des phénoménes : prévoir, c’est savoir.Mais les premiers hommes n’ont pas eu la notion métaphysique de « cause » dans le sens ot nous prenons ce mot. Comme I’a fait observer Renan, en
réalité nous ne connaissons pas de causes, nous ne pouvons connaitre que des corrélations de phénoménes. Ici, comme’ l’homme aitribuait, pour chaque cas, 4 la forme d’énergie se manifestant une personnalité et les mémes réactions, dites-psychiques,, qu’il croyait distinguer en lui-méme, il a traité-les « forces » en jeu comme des étres intelligents dont il devait obtenir des faveurs par ses demandes ou ses prigres ou qu’il devait attirer ou dominer par un rituel complexe.
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*** Voyance Suisse ***
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Toutefois, des observations précises ont été faites et enregistrées dans des symboles ou des monuments, comme on a pu le’constater en Chaldée, en Egypte, en Chine, etc. 2 Les procédés de calcul de ces peuples semblent n’avoir compris que
l’addition, la soustraction et la déduplication. Cependant ils étaient arrivés a des notions trés précises, méme et surtout en astronomie.
Dés !’an 4241 avant notre ére, époque probable de la réforme de leur calendrier, les Egyptiens savaient déja que l’année était de 365 jours 1/4. Comme I’année civile n’avait que 365 jours, il y avait chaque année une discordance d’un quart de jour et il fallait 1461 années pour que ces quarts de jour fissent une année compléte et que le premier jour de l’an (notre 15 juin), le lever héliaque se montrat correct, c’est-a-dire que Sirius (Sothis) se montrat a l’aube juste avant le lever du Soleil’ D’autres données précises ont été fixées dans les pyramides. Dés le début du Chou’ King, nous voyons V’Empereur Chinois Yao, plus de 2200 avant notre ére, faire établir un calendrier luni-solaire 3 il savait que l’année solaire avait plus de 365 jours et qu’il y avait lieu d’établir tous les quatre ans une année de 366 jours. En tenant compte des périodes lunaires on arrivait 8 un cycle de 19 ans. Il y avait des astronomes officiels soumis a des réglements trés sévéres bien antérieurs a cette époque ” est ainsi que Hi et Ho, s’étant enivrés, ayant négligé leurs fonctions et fait des erreurs pour une éclipse, furent condamnés suivant «les lois des anciens rois ». Selon ces lois, celui qui devance ou recule les temps doit étre, sans rémission, purii de mort (Chou King, Hia Chou, IV). D’aprés les estimations astronomiques, il ‘s’agissait ‘de l’éclipse ‘du soleil ‘du 12 octobre 2155 avant
notre ére. De telles données supposent des observations précises faites pendant de multiples années.
Si la Magie et la sorcellerie jouent un grand réle dans le peuple en Extréme-Orient, elles n’ont qu’une importance relative dans les livres anciens: on prévoit bien la possibilité de consulter le sort avec des batonnets ou en observant les dessins formés sur une écaille de tortue que l’on brie, mais il est dit qu’il ne faut ‘pas tehir compte du résultat s’il est contraire A la raison. On relate bien que Hoang-Ti, qui régnait de 2697 a 2597 avant notre ére, aurait été. inspiré :par urie vierge, céleste, qu’on identifie avec Kouan Yn, au ‘moment ot il’se trouva dans des circonstances difficiles et qu’il inventa la boussole. Ceci rappelle I’histoire de Numa Pompilius, qui se disait inspiré- par la Nymphe Egerié. Mais les ‘lettrés ‘ne :prennent pas ces légendeés ‘trop a la lettre et ils n’oublient pas Ja parole’du sage ‘Kong Tseu (Confucius) : «Ching gin-y chin .che kiao », c’est-a-dire :,« Les ‘saints personnages établissent les lois 4 la faveur des esprits », et,’d’aprés une interprétation que jemprunte 4 Claude Visdelou, évéque de Claudiopolis, cela voudrait dire plus clairement : « Les’saints emploient la religion et la crainte des esprits pour persuader aux peuples l’observance des lois… ».
